AU COEUR DES LIONS DE L'ATLAS
Gerets l'homme de la situation : |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Mardi 31 janvier 2012, vers 20h GMT, fin du match contre le Niger et une phrase lâchée par un certain Mrani qui résume tout : « Allah yej3el chi baraka »…
3 matchs : 2 défaites, une victoire sans intérêt des hommes de Gerets
et déjà une pluie de critiques qui s’abat sur le Lion de Rekem, tant
l’attente était immense envers une équipe à fort potentiel et qui
déclarait ouvertement aller en mission pour gagner la CAN.
Le choix de joueurs diminués
physiquement, la préparation dans un cadre tout à fait différent par
rapport à Libreville, des choix tactiques discutables ou encore un
salaire mirobolant (pourtant tenu secret ?) : telles sont les critiques
envoyées par une partie de la population, que ce soit la presse
nationale ou simplement des supporters meurtris.
Nous voilà donc face à un dilemme :
faire confiance à cet entraineur qui a pourtant bien réussi auparavant
ou continuer à en changer après chaque résultat négatif, comme ce qui a
été fait depuis quelques années, sans résultat convenable à la clé.
Des critiques ? Des réponses !!
Pourquoi Gerets a-t-il sélectionné des joueurs en manque de compétitions et diminués physiquement ?
Facile de faire une telle critique après coup, puisqu'aucune personne
ne pouvait présager une telle catastrophe avant le début de la CAN. Pour
notre sélectionneur, l’important était de maintenir une forte cohésion
entre les différents membres de l’équipe, les mêmes qui nous ont
pourtant fait rêver contre l’Algérie à Marrakech. Quid de la
concurrence ? Nacer Barazite et l’autre Chadli ont été contactés dans
cette optique : le premier hésite encore tandis que le second a
définitivement refusé de rejoindre nos rangs.
Pourquoi choisir Marbella pour se préparer ? Ceci
est une fausse critique, puisque bon nombre de pays ont choisi d’aller
aux Emirats pour peaufiner leur préparation, comme la Tunisie qui a
d’abord commencé son stage en catalogne et qui est pourtant qualifiée au
second tour… question de chance plus qu’autre chose.
De mauvais choix tactiques ? On
a pourtant bien eu l’impression que notre équipe dominait les débats
lors de chaque match jusqu’au moment où une faute défensive venait tout
remettre en question : Est-ce la faute de Gerets si l’un des meilleurs
défenseurs du monde a raté le rendez-vous ? Ne fallait-il pas le
sélectionner à cause de son manque d’expérience continentale? Est-ce la
faute de Gerets si Chamakh a raté son face à face qui pouvait nous
donner l’avantage contre les tunisiens ? Est-ce la faute de Gerets si
Hadji réussit un sombrero avant de se précipiter au moment de conclure
pour égaliser ? Certains évoqueront le schéma tactique ultra défensif
contre le Gabon juste après le but de Kharja : Il est pourtant clair
qu’un entraîneur qui fait rentrer Amrabat et Taarabt alors qu’il mène au
score n’a clairement pas comme plan de jeu une défense tout au long de
la seconde période… on revient donc naturellement au manque d’expérience
de nos jeunes joueurs qui découvraient la compétition et qui n’ont pas
su gérer la pression africaine.
De mauvais résultats inattendus ? Certains
« spécialistes » reprennent encore une fois l’idée selon laquelle le
Maroc dispose d’entraineurs nationaux ayant réussi sur la scène
continentale : le problème concerne-t-il vraiment la nationalité ?
Faut-il rappeler qu’un Taoussi par exemple a eu droit à une carte
blanche sur le long terme avant d’arriver au sacre continentale avec son
club en 2011 ?
Gerets, l’homme qui réalise un travail de fond
Au-delà d’un travail purement technique
et tactique avec les joueurs de l’équipe nationale, Gerets se devait de
résoudre l’un des problèmes les plus difficiles à gérer, à savoir la
cohésion du groupe : MISSION ACCOMPLIE.
Le travail réalisé depuis plus d’un an
avec l’équipe nationale nous rappelle tout simplement son passage à
l’Olympique de Marseille, une équipe à la traine avant son arrivée et
qui s’est transformée au fil des mois. Certains diront qu’il n’a rien
gagné avec son équipe, contrairement à Deschamps par la suite : pas
faux. Cependant, tous les spécialistes et les supporters marseillais
affirment que le successeur de notre actuel sélectionneur n’a fait que
profiter du travail de fond réalisé par le belge.
Pourquoi donc se priver d’un homme
déterminé à travailler sur le long terme, en se basant simplement sur
une faillite collective lors de cette CAN ? Pour Gerets, il s’agissait
de sa « première CAN, pas la dernière »… nous avons la chance de nous
replonger dans la compétition immédiatement pour la qualification à la
coupe continentale 2013 et la coupe du Monde 2014 : laisser cet homme
finir son travail est la meilleure solution pour ne pas déstabiliser un
groupe déjà sous le choc d’une élimination précoce.
|
CAN : Il y en aura bien une en 2013 :
En parcourant les commentaires des supporters marocains sur notre
page Facebook, je me suis rendu compte que nombre d'entre eux n'étaient
pas au courant du déroulement d'une CAN en 2013. Plusieurs précisions
donc s'imposent.
La CAN a décidé de changer la programmation de sa coupe et de la
passer en année impaire. Les raisons sont différentes mais la principale
est d’éviter que se croisent pendant une seule et même année, Coupe
d'Afrique des nations et Coupe du Monde.
Cette CAN 2013 avait donc été prévue pour 2014. Elle devait être
organisée par la Lybie. Elle a donc été avancée à 2013 et l'organisation
a été confiée à l'Afrique du Sud à cause de la révolution libyenne, de
l'intervention de forces militaires internationales dans le pays mais
aussi à cause de l'instabilité du régime libyen actuel.
Vu la courte durée entre les deux CAN, il était impossible de
programmer des éliminatoires classiques comme on les a souvent connu. En
effet, pour se qualifier à la CAN, généralement, on se trouvait dans un
groupe de quatre équipes, et les premiers de chaque poule obtenaient
leurs qualifications. Parfois, les meilleurs deuxièmes compostaient
aussi leurs billets de qualification.
Concernant la CAN 2013, les éliminatoires sont assez simples. Elles
consisteront en des rencontres directes et deux tours. Tout d’abord, les
équipes non qualifiées à la CAN 2012 s’affronteront entre elles en
match aller-retour. Les vainqueurs de ces rencontres affronteront par la
suite les équipes qualifiées à la CAN 2012, là aussi en match
aller-retour. Et les vainqueurs participeront à la CAN 2013.
Notre équipe nationale ayant joué la CAN 2012, sera exemptée
de ce premier tour des éliminatoires. Elle devra attendre dans un
premier lieu de connaître tous les qualifiés du premier tour et dans un
deuxième temps le tirage au sort de la CAF qui lui définira l’équipe
elle aura à affronter pour décrocher son billet de qualification.
Après cet article, beaucoup comprendront la nécessité de garder Eric Gerets tant les échéances sont très proches...